Mémoires en mouvement
iche et de qualité, le patrimoine Finistérien est devenu un véritable outil de promotion et de développement pour les territoires au cœur desquels il est profondément ancré. La culture du travail en réseau favorise l’expérimentation de pratiques innovantes et des dynamiques de projets plus globaux, mais surtout partagés.
Avec son Etablissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) qui rassemble cinq sites emblématiques aux identités fortes et complémentaires aux 22 autres structures qui adhèrent au Réseau « Passeport culturel », le Finistère est une terre de réseaux d’acteurs culturels qui agissent en faveur de la préservation et la valorisation du patrimoine selon un maillage. « La logique de réseaux culturels est à développer car elle vise à répondre aux besoins des populations des territoires », affirme Bernard Jacq, chef du service de la Conservation départementale du patrimoine et des musées. Le travail culturel en réseau représente beaucoup d’avantages. Il favorise l’innovation, assure la stabilité dans l’irrigation des territoires, coopère dans le domaine de la communication, facilite l’harmonisation des politiques tarifaires, encourage les expérimentations, engendre un effet durable sur la professionnalisation des offres culturelles.
La vraie particularité du Finistère est avant tout son aptitude à expérimenter des techniques de conservation et de transmission comme la cristallisation ou l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ce type de projets reste mesuré en termes de coûts et assure un objectif de transmission. Il y a vingt ans, l’aile bombardée du Château de Trévarez, mise en lumière grâce à la réalité augmentée, aurait probablement été restaurée avec des coûts importants. L’appui du Conseil général se décline en six actions en faveur du patrimoine : connaissance, conservation, valorisation/diffusion, transmission, développement, restauration (sous réserve d’une valeur d’usage). La notion de territoire est intégrée dans toutes les réflexions, dans le sens d’un développement patrimonial du territoire. Le patrimoine, souvent interprété comme une charge plutôt qu’une ressource, est pourtant à l’origine d’emplois et de revenus directs et indirects.
Chemins du patrimoine en Finistère
Il existe un lien puissant entre culture et territoire. Les patrimoines maritimes et religieux, les musées constituent des marqueurs dans un paysage en pleine mutation. Le patrimoine devient source de modernité, porteur d’un dialogue avec les arts vivants, numériques, etc. L’EPCC Chemins du patrimoine en Finistère a par exemple rapidement intégré ce changement, ce qui fait de lui un laboratoire d’expérimentation des nouvelles pratiques.
Un site patrimonial est le reflet d’une vision collective du territoire d’implantation. Il peut avoir une réelle mission sociale auprès des populations. C’est avant tout un lieu de médiation : un authentique passeur culturel. Le développement des publics, de la diversité de leurs origines et de leurs ancrages sociaux constituant le principal défi. Les références ne sont pas les mêmes pour tous. Plus l’offre est dense, riche, de qualité, plus les points d’entrées sont multiples et plus la population s’y retrouve.
Plus d’infos : www.cdp29.fr – passeport.culturel.cg29.fr